ITSUMI MARIO ! 

 

Alors que le jeu des négociations potentielles des top jobs européens a commencé, les rumeurs qui cherchent une potentielle alternative à Ursula von der Leyen continuent d’aller bon train. Euronews en faisait une galerie de portraits le mois dernier.  

  • On y retrouve par exemple celui de l’actuelle présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, PPE, maltaise qui, se dit-il, avait envisagé de concurrencer Ursula von der Leyen en mars dernier avant de renoncer. 
  • Parmi les noms un seul alimente sérieusement les spéculations : celui de Mario Draghi, le “magicien”, dont la réputation européenne et l’aura politique semblent se renforcer à chaque prise de parole.  
  • Chargé d’un rapport sur la Compétitivité européenne, qu’il doit rendre en juin prochain, Draghi a annoncé la couleur lors d’un discours très bien reçu en avril dans la conférence sur le “Pilier des Droits Sociaux” : l’Europe a besoin “d’un changement radical”. 
  • Il a en outre soulevé un point très important en vue de la publication de son rapport cet été avec un message central :  
  • oublions la compétitivité, concentrons-nous sur la productivité.  
  • « Nous avons poursuivi une stratégie délibérée visant à abaisser les coûts salariaux les uns par rapport aux autres – et combiné cela à une politique fiscale procyclique – l’effet net n’a été que d’affaiblir notre propre demande intérieure et de saper notre modèle social ». 
  • Cette approche est en rupture totale avec celle de deux décennies de désinflation compétitive menée par les gouvernements allemands, G. Schröder puis A. Merkel, et réaffirmé aux pires moments de de la crise des dettes souveraines.  
  • Un “changement radical” assurément, comme celui du “whatever it takes” qui avait stabilisé l’euro en pleine tempête. 

Bien entendu tout n’est pour le moment que spéculations. Et il n’est jamais bon signe de voir son nom circuler trop tôt dans ce genre de jeu à somme nulle. Mais une chose est sûre : l’avenir d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne ne l’est pas.