De retour au pouvoir à Varsovie depuis octobre 2023, Donald Tusk a récemment souligné la divergence des cultures stratégiques en Europe – cf. notre journée d’études au Sénat en 2023.
- Une différence qui se note bien à propos de la Russie : les pays géographiquement proches ont le sens historique de la menace russe, et les autres, pays plus distants.
- Ce serait le cas de l’Espagne qui aurait demandé, selon Tusk, de retirer des communications européennes le terme de « guerre » pour ne pas alarmer la population.
- Pourtant, les attaques cyber, maritimes non revendiquées, et l’usage de “proxy” comme la Chine et la Corée du Nord pour déstabiliser les économies européennes et régions extra-européennes sont autant de menaces auxquelles l’Europe et l’OTAN sont mal préparées.
- Et ce, avant même une attaque de la Russie envers les territoires des membres de l’Alliance,
- Le Premier ministre polonais considère néanmoins qu’une organisation européenne parallèle à l’OTAN n’est ni nécessaire, ni désirable.
- L’Europe est d’ailleurs techniquement toujours limitée par les préceptes de feue Madeleine Albright (ancienne Secrétaire d’Etat qui avait bien connu la Pologne de l’époque soviétique) d’interdiction des “3D” (duplication, discrimination, decoupling).
- Ceci ayant pour but de limiter le développement d’une défense européenne en dehors de l’OTAN.
- Au fil des administrations américaines, les désaccords ont, depuis, plutôt porté sur les objectifs de dépenses militaires des Etats membres.
- Pour redonner toute son utilité et son importance à l’OTAN, et renforcer l’intégration européenne d’une politique de défense commune, il faudra donc un alignement transatlantique.