La puissance extraterritoriale des normes européennes se vérifie aussi dans un autre domaine, avec l’extension par l’UE de son système d’échange de quotas d’émission aux Balkans occidentaux, pour faire face aux défis environnementaux et énergétiques de la région. De fait, la population de la région des Balkans occidentaux est exposée à des concentrations de pollution atmosphérique parmi les plus élevées d’Europe.
- Une étude du CEPS rappelle ces données de base et détaille les évolutions du système. Avec un secteur de l’électricité obsolète et fortement dépendant du lignite, qui entraîne des émissions de carbone et une pollution de l’air élevées, la région est confrontée au non-respect des réglementations environnementales de l’UE.
- L’intensité carbonique du secteur électrique de la région est trois fois supérieure à celle de l’UE.
- L’initiative encourage la fermeture des centrales électriques vieillissantes et l’investissement dans les énergies renouvelables, afin d’améliorer la qualité de l’air et de répondre aux normes de l’UE, tout en réduisant la dépendance à l’égard des puissances extérieures et en favorisant la stabilité politique.
- Toutefois, cette approche nécessite une forte détermination politique et pourrait conduire à des réductions substantielles de CO2 et à une coopération régionale renforcée avec l’UE.
- Cette question est cruciale car, en l’absence de telles mesures, les capitaux et la technologie chinois ainsi que le gaz russe combleraient le vide, comme c’est de plus en plus le cas depuis une dizaine d’années.
- Il en résulterait une plus grande dépendance à l’égard du gaz russe et un verrouillage, ainsi qu’un risque accru de ruptures d’approvisionnement.
D’une manière générale, cette initiative démontrerait aux citoyens des Balkans occidentaux la réalité de leur perspective européenne et, à l’UE, la volonté de la région de s’aligner sur les objectifs ambitieux de l’Union en matière de climat.