Comme l’addiction aux énergies faciles que sont les énergies fossiles, c’est tout le modèle de surconsommation au cœur de la prospérité occidentale qui est en jeu. Dans ses priorités législatives, l’Union européenne continue de tenter de transformer le modèle et de lutter contre le gaspillage. Ce mardi 5 décembre 2023, le Parlement européen et les Etats membres se sont mis d’accord sur un texte visant à interdire la destruction de vêtements invendus.
- Cette interdiction répond à deux objectifs :
- Limiter l’impact du textile et de la mode sur l’environnement.
- Soit plus de 4 milliards de tonnes de CO2 émises par l’industrie textile chaque année pour les vêtements et les chaussures, selon le dossier sur le sujet de l’ADEME.
- Et favoriser le recyclage.
- L’Union se réserve la possibilité d’élargir cette interdiction à d’autres catégories de produits – tels que des meubles par exemple.
- Cette mesure s’inscrit dans une volonté de renforcer l’éco-conception, en rendant les vêtements plus résistants mais également plus réparables et réutilisables.
- C’est l’incitation à évoluer vers une mode plus éco-responsable.
- Selon les eurodéputés il s’agit de sortir du modèle « extraire, fabriquer, jeter ».
- Chaque année, environ 4 millions de tonnes de vêtements sont jetées en Europe.
- Cependant, cette interdiction ne s’applique pour le moment qu’aux grandes entreprises.
- Dans le texte proposé, les petites entreprises sont exemptées.
- Les entreprises moyennes bénéficient d’un délai de 6 ans avant d’être contraintes par ce règlement.
- En France, depuis le 1er janvier 2022, les industriels ont d’ores et déjà l’interdiction de détruire les produits neufs non-industriels invendus.
- L’objectif est donc d’organiser, dans toute l’UE, une vaste entreprise de conscientisation des consommateurs.
- Un « passeport numérique », sous forme de QR code, accompagnera chaque vêtement proposé à la vente.
- Il permettra aux consommateurs et aux entreprises de connaitre l’impact environnement de leur achat, mais aussi de pouvoir tracer les matières premières utilisées.
- Cela offrira la possibilité aux consommateurs de choisir leurs achats en ayant toutes les connaissances pour faire un choix écologiquement réfléchi.
- Cette mesure entrera en vigueur 2 ans après l’adoption définitive du texte européen.