PETIT POUCET

Dans un contexte où le gaz est autant un enjeu écologique qu’un moyen de pression géopolitique, le politologue Dionis Cenuca propose de tirer les leçons du positionnement de la Moldavie sur la sécurité énergétique de l’UE et le monopole russe que nous relations la semaine dernière.

  • Selon lui, la crise énergétique en Moldavie est une représentation miniature de ce qui pourrait arriver à l’UE si elle ne change pas son attitude face à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
    • Actuellement, 19 pays de l’UE sont dépendants du gaz russe, à hauteur de 60%.
    • Seules la Roumanie, les Pays-Bas et la France sont dépendants du gaz russe en dessous de la barre de 30%.
  • Le politologue met alors en avant les solutions utilisées par la Moldavie et insiste sur le fait que l’UE doit utiliser les mêmes armes.
    • “L’expérience de la Moldavie montre que l’interconnexion énergétique, l’accès aux infrastructures transfrontalières de transport de gaz, mais aussi la solidarité européenne, peuvent réduire l’impact négatif du monopole russe”.
    • L’achat groupé de gaz ainsi que le stockage sont aussi envisagés comme une bonne solution afin de garantir la sécurité d’approvisionnement énergétique de l’UE, en cas d’urgence.
  • L’auteur précise d’autre part que l’UE doit revoir ses priorités si elle désire réellement limiter cette influence russe.
    • “La diversification des sources d’importation de gaz naturel, la rationalisation des routes d’interconnexion au sein de l’UE, l’accélération de la transition vers les ressources renouvelables et la rationalisation de la consommation d’énergie doivent primer sur la construction de nouveaux gazoducs.”