Centrale dans les années 1990 et 2000 puis abandonnée pendant un temps, la politique de l’élargissement de l’Union européenne est revenue sur le devant de la scène depuis la tragique agression de l’Ukraine par la Russie
- Les politistes T. Chopin et L. Macek proposent dans Agenda Publica une longue analyse où ils estiment notamment que la France aura du mal à accepter à l’entrée de nouveaux Etats au sein de la famille européenne, par peur de perdre son influence.
- Tandis que certains pays espèrent toujours le sésame d’Etat candidat, d’autres patientent sur le seuil, se demandant si c’est vraiment le chemin qu’ils souhaitent suivre.
- C’est le cas de la Serbie qui semble toujours indécise entre l’UE et la Russie notent certains observateurs.
- Une motivation à entrer dans l’UE qui semble de moins en moins claire avec le temps.
- Un flou dans les ambitions serbes qui se manifeste avec des manifestations contre l’exécutif au pouvoir et contre les médias accusés d’alimenter la violence.
- En outre, les conditions jugées indispensables sont loin d’être respectées.
- Nombreux sont ceux qui mettent en garde sur le respect de l’État de droit dans les États candidats et potentiellement candidats.
- Le processus d’adhésion à l’UE est long et fastidieux. Certains préconisent ainsi de le modifier et de l’adapter aux situations réelles.
- Parmi les mesures avancées, il est suggéré de procéder à une intégration graduelle des États.
- Dans leur rapport “Appareiller pour la haute mer”, le groupe d’experts franco-allemand propose aussi de changer les processus de décision, avant tout l’élargissement, et d’évoluer vers une Europe à quatre niveaux.
- Si la démarche est louable, elle n’en est pas moins exempte de critiques (voir cette lecture d’Alberto Alemanno).
- Une analyse de Bruegel interroge l’efficacité des traités de l’UE.
- Efficace au moment de leur signature, ils semblent être en décalage avec l’époque actuelle et les nouveaux défis.
- On peut observer plusieurs dynamiques au cœur des institutions européennes concernant l’intégration de nouveaux membres.
- Lors de son discours sur l’état de l’Union, Ursula Von der Leyen n’a pas exprimé le souhait de réformer les traités, ce qui aurait pu permettre de repenser le processus d’élargissement.
- Le Conseil économique et social européen décide d’associer des membres de la société civile des États candidats à ses travaux.
- Les objectifs mis en avant par Oliver Röpke sont de faciliter l’intégration progressive de ces États, de montrer que des actions concrètes sont mises en place derrière les discours et de permettre d’utiliser ces principes européens au niveau national.