Entre inflation, austérité et populisme, qui ont partie liée, c’est tout l’agenda de transition vers les technologies vertes, en particulier dans l’industrie automobile comme le rappelle cette étude de la fondation Jean Jaurès, qui est en jeu.
- Cette transformation du modèle s’accompagne de coûts importants auxquels les constructeurs automobiles européens devront faire face.
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- Les investissements dans de nouvelles plateformes et usines de batteries les obligeront à renoncer aux bénéfices des voitures électriques dans un avenir prévisible.
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- C’est ce que montre l’expérience de Tesla qui n’a atteint la rentabilité que récemment, après vingt ans d’existence.
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- Par rapport à la Chine, qui a investi dans les véhicules électriques il y a dix ans et a sécurisé ses chaînes d’approvisionnement, les constructeurs automobiles européens sont à la traîne en termes de coûts et de production de masse.
- Ils devront rivaliser avec la production automobile chinoise tout en ne maîtrisant pas le coût des matières premières importées.
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- Malgré le doublement des investissements dans les véhicules électriques, les coûts ont été volatils, atteignant un pic en 2022 et restant 30 % plus élevés que les niveaux d’avant la pandémie.
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- La prévisibilité des bénéfices devient un défi face à une telle volatilité des coûts.
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- La survie des constructeurs automobiles européens sur un marché saturé par les voitures chinoises est incertaine et dépendra du soutien politique.
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- Les ministres de l’économie de la France, de l’Allemagne et de l’Italie ont annoncé des efforts conjoints et des investissements dans les matières premières.
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- Les décisions relatives aux investissements dans la chaîne d’approvisionnement, tels que l’extraction des matières premières et le raffinage, sont cruciales.
- La loi sur les matières premières critiques proposée par la Commission européenne vise à ce que les États membres assument collectivement la responsabilité de la production, du raffinage et du recyclage des matières premières critiques.
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- D’ici 2030, les États membres devront être collectivement responsables de 15 % de la production, de 40 % du raffinage et de 10 % du recyclage de certaines matières premières critiques telles que le lithium, le cobalt, le manganèse et le cuivre
- Cependant, dans leur position au Conseil, les États membres veulent des objectifs plus ambitieux encore.
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- La France, l’Italie et l’Allemagne ont engagé des fonds importants pour relancer les industries de recyclage et investir dans l’exploitation minière, même si l’efficacité de ces engagements reste à démontrer.
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- Entre temps, en réponse aux restrictions sur les semi-conducteurs imposées par les Etats-Unis et suivies par l’UE, la Chine signifie aux Etats-Unis, et incidemment aux Européens, que l’accès aux matières premières critiques désormais sera soumis aussi à ses propres impératifs de sécurité.
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- Une restriction d’exportation des terres rares qui pourrait avoir aussi un impact sur les technologies vertes.