La France est parvenue à ses fins. Comme Berlin et Rome au moment du vote final sur l’interdiction programmée du moteur thermique pour 2035, à la grande irritation de ses partenaires, et contre toutes les pratiques en vigueur dans les négociations européennes, Paris a poussé la Commission et la Présidence suédoise à réouvrir la discussion sur la directive mise à jour sur les énergies renouvelables (RED III). Ce texte qui fixe un objectif de 42,5 % de consommation d’énergie renouvelable d’ici 2030.
- La principale préoccupation de la France concernait la production d’hydrogène renouvelable – ou bas-carbone, c’est à dire à base d’électricité nucléaire – a été prise en compte.
- La directive intègre désormais le rôle de l’énergie nucléaire dans la réalisation des objectifs de décarbonation.
- La Commission européenne a fait des concessions pour sécuriser l’accord, reconnaissant que les sources d’énergie non renouvelables, y compris l’énergie nucléaire, contribuent à la neutralité climatique d’ici 2050.
- L’alliance pro-nucléaire menée par Paris a joué un rôle crucial dans l’obtention de ces concessions, malgré les critiques concernant le manque de transparence de la procédure.
- Le passage final de la directive RED III attend désormais l’approbation finale du Parlement européen et des États membres du Conseil.
- La reconnaissance de la contribution de l’énergie nucléaire aux objectifs de décarbonation est particulièrement cruciale pour la France.
- Elle réconcilie les factions pro-nucléaires et pro-énergies renouvelables.
- Les négociations ont également abouti à l’adoption de réglementations pour la décarbonation du secteur de l’aviation et à la fourniture de garanties pour les installations de production d’ammoniac investissant dans la décarbonation.
- L’approbation formelle de ces accords par le Parlement européen et le Conseil européen est encore en attente.