Si l’usure du pouvoir ne semble pas guetter V. Orban, confortablement installé dans un système dans lequel l’opposition politique n’est plus en mesure d’effectuer son travail, le PiS au pouvoir à Varsovie semble moins confiant dans sa situation.
- Le président Andrzej Duda a annoncé son intention de signer un projet de loi controversé.
- L’objectif est de créer une commission chargée d’enquêter sur l’influence de la Russie sur la politique
- Parmi les sanctions, une possible interdiction d’exercer une fonction publique pendant dix
- Cet instrument, qui semble destiné à menacer l’opposition d’une mise au pas, ressemble à ce que le PiS avait déjà tenté en 2007 avec une loi de lustration (décommunisation) très controversée.
- Elle avait été invalidée par la Cour constitutionnelle à l’époque.
- L’objectif est de créer une commission chargée d’enquêter sur l’influence de la Russie sur la politique
- La commission, composée de neuf membres, sera nommée par le parlement, où le PiS détient une courte majorité, et son champ d’action couvrira les actions influencées par la Russie entre 2007 et 2022.
- Les critiques considèrent que cette commission violerait la constitution et manquera de transparence et de responsabilité.
- Les partis d’opposition ont annoncé leur boycott de la commission et des manifestations sont prévues contre elle.
- Dans le contexte du conflit russo-ukrainien et de la méfiance quasi paranoïaque à l’égard des ingérences étrangères, le dispositif prétend éradiquer les agents du Kremlin en Pologne.
- Cependant, l’opposition considère qu’il s’agit surtout d’un outil pour discréditer et harceler les rivaux
- En particulier l’ancien premier ministre Donald Tusk, déjà ciblé par les médias d’Etat, tant le PiS en craint l’influence sur les prochaines élections législatives.
- La Commission européenne a exprimé sa « profonde inquiétude » quant à l’adoption de cette nouvelle loi en Pologne.
- La Commission craint elle aussi que cette loi ne soit utilisée pour empêcher des personnes d’exercer des fonctions publiques sans procès équitable.
- Le Commissaire à la Justice, Didier Reynders, a discuté de cette question avec les ministres lors du Conseil Affaires Générales.
- La Commission européenne analyse actuellement la nouvelle loi et sera en mesure de demander des explications au gouvernement, de façon à s’assurer que la législation envisagée ne poursuit pas des desseins électoralistes nationaux.
- Cependant, l’opposition considère qu’il s’agit surtout d’un outil pour discréditer et harceler les rivaux