Que faire avec la Chine ? La question hante les chancelleries européennes, prises entre les pressions américaines pour s’aligner sur l’hostilité de Washington et le réalisme des dirigeants européens, soucieux de conserver leur autonomie stratégique.
- La tentative américaine, lors du sommet du G7, de former une alliance antichinoise a connu un succès limité en raison de la position unifiée de la France, de l’Allemagne et de l’Italie, qui ont maintenu une position plus modérée.
- L’émergence de la Chine en tant qu’acteur dominant dans l’exportation de nouvelles technologies, telles que les automobiles électriques et les semi-conducteurs, a intensifié les discussions sur le « dérisquage » et le découplage.
- Le discours sur la sécurité européenne concernant les semi-conducteurs (ASML), Pirelli et TikTok emporte, lui, plus de discours favorables.
- Le podcast « Affaires Étrangères» de Christine Ockrent, sur France Culture, revient sur cette question alors que l’Allemagne d’un côté et la Commission européenne de l’autre s’apprêtent à publier leurs stratégies chinoises respectives.
- La position de l’UE sur la Chine devrait refléter le récent discours d’Ursula von der Leyen sur le dérisquage sans découplage (réduire les risques de sécurité sans mettre fin à l’interdépendance) par rapport à la Chine.
- L’Allemagne, comme la France, souhaite éviter d’être prise au piège de la rivalité entre les États-Unis et la Chine.
- L’Europe passe d’une approche purement commerciale à une approche géopolitique, influencée par des facteurs récents tels que les politiques de Trump, la crise ukrainienne, la pandémie de COVID-19 et l’importance croissante de la Chine.
- La position de l’UE sur la Chine devrait refléter le récent discours d’Ursula von der Leyen sur le dérisquage sans découplage (réduire les risques de sécurité sans mettre fin à l’interdépendance) par rapport à la Chine.
- Des questions d’autonomie stratégique et de sécurité économique se posent, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en matières premières essentielles, les produits agricoles, les technologies de communication vitales et la localisation des données critiques.
- L’Allemagne montre un certain malaise quant à la manière d’aborder sa relation avec la Chine.
- En témoignent la publication tardive de sa stratégie militaire et les désaccords internes au sein de sa coalition gouvernementale.
- L’impact des hydrocarbures russes sert de leçon, une leçon dont il semble impératif de s’inspirer pour un certain nombre de dirigeants allemands, compte tenu des tensions croissantes dans la région indo-pacifique.
- Les liens économiques forts entre la Chine et l’Allemagne, pierre angulaire de la « mondialisation heureuse » des deux dernières décennies, rendent le découplage risqué pour la balance commerciale allemande.
- Berlin annonce organiser un sommet germano-chinois.
- Volkswagen a déclaré fin avril vouloir investir environ un milliard d’euros dans un nouveau centre de développement pour les véhicules électriques dans le pays asiatique, premier marché automobile mondial.
- L’Allemagne montre un certain malaise quant à la manière d’aborder sa relation avec la Chine.
- Dans ce contexte, Josep Borrel annonce vouloir réviser la stratégie des relations UE-Chine.
- La Commission européenne devrait publier deux rapports contenant la nouvelle stratégie.
- Partant de l’idée que l’Allemagne pourrait faire cavalier seul, Olaf Scholz a été appelé à préciser sa conception de la sécurité nationale au regard des bouleversements économiques et géopolitiques du moment.
- Dans un document de 80 pages, il souligne que le géant asiatique tente « par différents moyens de remodeler l’ordre international existant basé sur des règles, revendique de plus en plus offensivement une suprématie régionale et agit sans cesse en contradiction avec nos intérêts et nos valeurs ».
- Néanmoins, «la Chine reste un partenaire sans lequel de nombreux défis et crises mondiaux ne peuvent être résolus».