Depuis 2015 et ce qu’on a appelé la crise migratoire, le raidissement sur ces questions se poursuit au sein de l’UE.
- Alors que le « pacte migrations et asile » proposé par la Commission européenne vient juste d’être adopté en plénière par le Parlement européen, l’Autriche et l’Italie ont formé une alliance contre l’immigration clandestine.
- Le gouvernement de coalition conservateurs/verts, sous la pression d’une extrême droite autrichienne revitalisée, en particulier par sa victoire électorale à Salzburg,
- et le gouvernement de coalition mené par G. Meloni se sont rencontrés à Rome pour discuter de la coopération sur les questions de migration et d’asile.
- Ils partagent des points de vue similaires sur la nécessité d’une nouvelle approche et ont appelé à un changement de paradigme pour défendre les frontières extérieures de l’UE.
- Reste à savoir ce que l’on doit entendre par « défendre les frontières ».
- Au cours de la réunion, les dirigeants ont également souligné l’importance de la coopération avec d’autres pays.
- Le Danemark, dont le gouvernement social-démocrate a mis en place une politique migratoire très
- Et les pays nordiques, où les coalitions gouvernementales sont soit soutenues (Suède) soit composées (Finlande) par des partis d’extrême droite.
- Considérant qu’il existe une sorte de « tourisme social », la position austro-italienne consiste à réduire l’attraction de leurs pays en diminuant les aides sociales pendant les premières années de séjour des migrants.
- Cette mesure est d’ores et déjà autorisée par le droit européen, depuis 2014.
- Reste à savoir quel est leur plan si cette réduction des aides n’a pas pour effet la réduction des flux migratoires.
- L’alliance propose également de conclure des accords avec les pays africains pour résoudre les problèmes d’approvisionnement en énergie et de migration.
- Cette mesure est d’ores et déjà autorisée par le droit européen, depuis 2014.
- Dans le même temps, la France et l’Italie se retrouvent confrontées à une augmentation du nombre de migrants franchissant leurs frontières.
- Cette situation a entraîné une augmentation des tensions entre les deux pays.
- Le ministre de l’intérieur français accuse nommément la Première ministre italienne de ne pas faire assez pour contrôler la situation.
- Derrière cette, nouvelle crise diplomatique entre les deux pays on peut toutefois être tenté de lire une stratégie politique principalement interne.
- Le problème sur le plan des droits reste entier : une crise de la sécurité aux frontières et de l’accueil annonce clairement un désastre humanitaire et politique.
- Aucune solution n’est actuellement en place pour la répartition de l’accueil des migrants.
- Quant au pacte migratoire récemment approuvé par le Parlement européen, obligeant les Etats membres à accueillir des migrants en cas d’urgence et à accélérer leur retour, son adoption par le Conseil de l’UE, s’avère difficile.
- Au vu des crispations gouvernementales et des opinions publiques sur ce sujet, tout est prêt pour une nouvelle crise migratoire.
- Pour le plus grand bonheur de ceux qui en font leur fonds de commerce.
- Cette situation a entraîné une augmentation des tensions entre les deux pays.