Le premier sommet organisé par la Chine à Xi’an avec les cinq pays d’Asie centrale, a rappelé sa domination régionale au détriment de la Russie, qui était notablement absente.
- Les cinq « stans » (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan) se trouvent aujourd’hui dans une zone stratégiquement importante entre la Russie et la Chine.
- Il s’agissait précédemment d’états fédérés de l’Union soviétique.
- Dans son éditorial, Pierre Haski estime que cette réunion à Xi’an souligne symboliquement une prise de distance avec Moscou et un réalignement sur Pékin.
- Le choix de Xi’an comme lieu du sommet est significatif, puisqu’il s’agit du point de départ de l’ancienne route de la soie.
- Il fait le lien entre l’héritage historique et la centralité actuelle de la Chine.
- Face à l’escalade de la rivalité avec les États-Unis, la Chine cherche à sécuriser son flanc occidental en renforçant sa coopération avec ses alliés d’Asie centrale.
- L’idée serait de se prémunir contre l’encerclement par les alliés des États-Unis tels que le Japon, la Corée du Sud et les Philippines.
- Ces dernières années, la Chine a considérablement développé le transport ferroviaire de marchandises vers l’Europe.
- Cependant, en raison du conflit en Ukraine et des sanctions à l’encontre de la Russie, la principale route du nord n’est plus viable.
- Ceci conduit à explorer d’autres options.
- L’une d’entre elles, le passage par l’Iran, est jugée défavorable, ce qui fait de l’itinéraire intermédiaire passant par les pays d’Asie centrale et la Turquie l’option privilégiée.
- Cet itinéraire a vu son trafic multiplié par six au cours de l’année écoulée.
- Cela met en lumière aussi les efforts diplomatiques de la Chine dans la région, et le rôle clé de la Turquie du président Erdogan.
- Cependant, en raison du conflit en Ukraine et des sanctions à l’encontre de la Russie, la principale route du nord n’est plus viable.