À un an des prochaines élections européennes, il semble que certains engagements en faveur du Green Deal ne résistent pas aux sirènes électorales.
- Les principaux textes (sur les pesticides, l’usage des sols, etc.) qui envisagent de réformer le modèle agricole européen pour le rendre plus vert et compatible avec les objectifs environnementaux adoptés par l’UE ont suscité dès leur publication une forte résistance des représentants de l’agro-business et de leurs puissants syndicats.
- C’est le cas de la FNSEA en France ou aux Pays-Bas, en particulier.
- Au Parlement européen et dans les États membres, le Parti populaire européen (PPE, conservateurs, démocrates-chrétiens), actuel plus grand groupe en nombre de sièges, se positionne comme le défenseur des agriculteurs et des intérêts ruraux en Europe.
- Le PPE s’oppose principalement aux propositions de la Commission européenne de nouvelles règles sur les pesticides (SUR) et la restauration de la nature.
- Il affirme qu’elles constituent une menace pour la sécurité alimentaire à long terme de l’Europe.
- Le PPE soutient que les objectifs sont trop élevés et qu’ils imposeront un fardeau injuste aux agriculteurs.
- Ils sont déjà sous pression pour augmenter la production alimentaire dans le contexte de la guerre en Ukraine.
- Cette dernière étant exportatrice agricole majeure pour l’Union européenne.
- Le PPE s’oppose principalement aux propositions de la Commission européenne de nouvelles règles sur les pesticides (SUR) et la restauration de la nature.
- Frans Timmermans, Vice-président de la Commission en charge du Green Deal, a également critiqué la rhétorique du PPE.
- Il répond que la production alimentaire des agriculteurs sera directement menacée par la perte de biodiversité.
- Son objectif est justement de soutenir les agriculteurs.
- Soutenir le contraire amène à penser que les ambitions poursuivent exclusivement des fins électorales.
- Il répond que la production alimentaire des agriculteurs sera directement menacée par la perte de biodiversité.
- Au Parlement, le PPE négocie pour réduire la portée et l’ambition des nouveaux textes.
- Il trouve comme alliés le groupe eurosceptique des Conservateurs et Réformistes européens et le groupe d’extrême droite Identité et Démocratie.
- Le groupe libéral, Renew Europe, est également divisé sur la législation relative à la restauration de la nature.
- La moitié de ses membres estiment que les objectifs devraient être revus à la baisse.
- L’autre moitié souhaite qu’ils soient revus à la hausse.
- « Sur tous les éléments du paquet climatique, nous assistons à une radicalisation d’une partie du PPE contre le Pacte vert pour l’Europe », a confié Pascal Canfin à EURACTIV.