Dans une Europe qui prend conscience avec choc de son déclin démographique, et de l’affirmation d’un monde de moins en moins occidental, la question migratoire est à la croisée de toutes les angoisses identitaires, économiques, sociales et culturelles.
- En France, un projet de loi sur l’immigration agite le spectre politique, en Suède les crispations sur l’immigration ont nourri la montée de l’extrême-droite et son influence sur l’actuelle coalition, en Allemagne les dynamiques électorales mettent l’AfD en position de force pour peser sur les gouvernements.
- Le PiS au pouvoir en Pologne ou Viktor Orban en Hongrie, ont quant à eux fait du rejet de l’immigration un levier idéologique puisant aux peurs de l’invasion pour consolider leurs gouvernements: mais après avoir suscité des condamnations dans toute l’Europe, le mur anti-migrants de Viktor Orban est devenu le modèle pour la forteresse.
- Pourtant, en Italie où la coalition des droites radicale et extrême a porté Giorgia Meloni au pouvoir, on se pose aussi la question en termes économiques.
- Alors que le taux de natalité est en baisse spectaculaire, le Ministère de l’Economie italien a calculé dans un Document des Finances publiques (Def) du Trésor que si le nombre de migrants travaillant en Italie augmentait d’un tiers par rapport aux chiffres actuels d’ici 2070 la dette publique pourrait diminuer de plus de 30 points de pourcentage.
- Au contraire, une baisse de 33 % de la population migrante entraînerait une augmentation de la dette de 60 points.
- On relèvera que le ministre Giancarlo Giorgetti vient de la Lega, parti d’extrême droite allié du RN au niveau européen.
- Le Def estime que la dette publique de l’Italie tomberait à 140,4 % du PIB en 2026, contre 142,1 % cette année.
- La dette publique italienne serait ramenée à 140,4 % du PIB en 2026 contre 142,1 % cette année.
- Rappelons que l’Italie reste de loin le pays le plus endetté d’Europe, après la Grèce,
- Une augmentation du nombre de migrants se traduit par une augmentation de la main-d’œuvre, qui contribue à son tour à stimuler l’activité économique.
- Ceci peut être envisagé comme une autre façon de calculer le fameux « coût de l’immigration ».
- Une équation paradoxale que, d’une certaine façon, le Premier Ministre hongrois a aussi faite de son côté, en ouvrant les bras « aux travailleurs invités ».
- Alors que le taux de natalité est en baisse spectaculaire, le Ministère de l’Economie italien a calculé dans un Document des Finances publiques (Def) du Trésor que si le nombre de migrants travaillant en Italie augmentait d’un tiers par rapport aux chiffres actuels d’ici 2070 la dette publique pourrait diminuer de plus de 30 points de pourcentage.
- Malgré cela, le gouvernement italien a déclaré l’état d’urgence contre la « vague migratoire » et a ensuite présenté deux amendements conséquents pour un nouveau durcissement de l’accueil et des expulsions.
- Renchérissant sur le message nataliste de la Première Ministre, le ministre de l’Agriculture affirme qu’il faut trouver des solutions afin d’inciter les Italiens à créer des familles et faire plus d’enfants car « Nous ne pouvons pas céder à l’idée d’un remplacement ethnique. ».
- Elly Schlein, récemment élue à la tête du Parti Démocratique a accusé le ministre de « suprémacisme blanc » et plusieurs sections du Parlement l’appellent à présenter des excuses et à démissionner.
- Face au scandale, le gouvernement a désavoué l’expression de son ministre.
- La censure est décidée par le préfet Giuseppe Pecoraro, nommé par Giorgia Meloni, qui gère la Coordination nationale pour la lutte contre l’antisémitisme.
- Renchérissant sur le message nataliste de la Première Ministre, le ministre de l’Agriculture affirme qu’il faut trouver des solutions afin d’inciter les Italiens à créer des familles et faire plus d’enfants car « Nous ne pouvons pas céder à l’idée d’un remplacement ethnique. ».
- Comme nous l’avions indiqué, après avoir déclaré l’état d’urgence pour six mois, G. Meloni a rencontré le premier ministre autrichien Nehammer afin de créer une coopération entre les pays pour lutter contre la migration.
- D’après les deux leaders, en juin 2023, Bruxelles doit être appelée à réorganiser la « une gestion des flux qui tient compte de toutes les voies, y compris maritimes ».
- Le 10 mai, G. Meloni a également rencontré le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, qui a déclaré : « L’Italie est un partenaire avec lequel nous pouvons discuter ouvertement de la politique migratoire. Le président Meloni apporte de nombreuses propositions à l’Europe, nous soutenons les propositions de l’Italie, nous avons la même vision ».