Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie l’avait souligné, la fin du gaz russe s’est traduite par une augmentation du charbon en Europe. Parmi les pays où le charbon est encore essentiel, se trouve la Bulgarie.
- Le gouvernement cherche à renégocier ses objectifs en matière d’émissions de CO2 après que des milliers de mineurs de charbon et de travailleurs du secteur de l’énergie ont manifesté, devant le parlement, en janvier 2023.
- Cette manifestation faisait suite au projet de fermeture progressive des centrales électriques au charbon d’ici 2030.
- Ceci entraînerait 20 000 suppressions d’emplois dans le secteur.
- Cette manifestation faisait suite au projet de fermeture progressive des centrales électriques au charbon d’ici 2030.
- Le plan national de relance et de résilience de la Bulgarie a alloué 59 % de l’allocation totale du pays à des mesures pertinentes pour les objectifs climatiques de l’UE.
- Bien évidemment, un cadre pour l’élimination progressive du charbon est prévu.
- Cependant, l’incertitude politique causée par les multiples motions de censure et par les élections législatives récurrentes (voir plus haut), fait que la Bulgarie se trouve depuis deux ans dans une interminable campagne électorale.
- Ajoutons à cela le rôle clé de la Russie en tant que fournisseur d’énergie.
- Tout ceci fait du charbon une question centrale dans les campagnes électorales des partis politiques.
- Le GERB-SDS, le PP-DB (Bulgarie démocratique, centre droit), le Parti socialiste bulgare et le parti nationaliste pro-russe Varzrajdane soutiennent la prolongation de la durée de vie des centrales au charbon.
- Si cela tombe bien pour des raisons d’opportunité électorale, il faut garder en tête que la renégociation de l’abandon progressif du charbon aura une incidence sur le financement de la relance et de la résilience de la Bulgarie par l’UE.
- Rappelons d’abord qu’elle est l’un des derniers Etats membres à avoir soumis son plan.
- Elle serait donc maintenant l’un des premiers à demander une modification.
- Si la fermeture de l’industrie du charbon à Stara Zagora, la ville la plus touchée, risque d’entraîner une crise sociale profonde, on se demande bien comment a été élaboré le plan national de relance.
- La Bulgarie invoque maintenant la perte des recettes fiscales locales ayant un impact sur des secteurs cruciaux tels que les services sociaux et l’éducation.
- Elle invoque également craindre que la fermeture des centrales électriques n’affecte l’économie bulgare, les prix de l’énergie devant augmenter d’environ 35 à 40 %.
- L’idée de fonds européens qui seraient versés en échange de promesses en l’air semble malheureusement persister.
- Notons que si des mineurs manifestent, ce n’est pas tant pour absolument garder un contact avec ce minerai que pour avoir un emploi et gagner sa vie pour subvenir aux besoins de sa famille et de sa collectivité.
- Rappelons d’abord qu’elle est l’un des derniers Etats membres à avoir soumis son plan.