Un projet de loi dans l’ancienne République soviétique de Géorgie suscite l’inquiétude parmi les ONG qui le perçoivent comme une russification potentielle de la politique et de l’espace public géorgiens.
- Ce nouveau projet de loi, proposé par le parti au pouvoir « Rêve géorgien » crée par l’oligarque Bidzina Ivanichvili, obligerait toutes les structures médiatiques ou de la société civile organisée à se déclarer comme « agents d’influence étrangère » sur leurs publications.
- Ceci rappelle la loi russe sur « les agents étrangers » entrée en vigueur en 2012.
- Selon Régis Genté, grand reporter expert du Caucase du Sud, ce projet de loi est inquiétant dans un contexte où la rhétorique anti-occidentale se développe depuis 2 ans en Géorgie.
- L’idée que l’Europe et les Etats-Unis souhaitent que le front militaire de la guerre d’Ukraine soit déplacé en Géorgie est malheureusement de plus en plus répandue.
- Cette loi exacerberait donc la théorie conspirationniste selon laquelle des acteurs étrangers tentent de manipuler l’opinion en Géorgie.
- De même, l’orientation inspirée du Kremlin de la Géorgie a été marquée par l’affirmation de positions farouchement anti-ukrainiennes par un certain nombre de représentants politiques.
- Au vu des manifestations de ce printemps et le soutien visible des citoyens géorgiens vers ce qu’ils appellent la « voie européenne » pour l’avenir du pays, ce nouveau projet de loi peut être compris comme une attaque au développement de ce sentiment europhile.
- L’idée que l’Europe et les Etats-Unis souhaitent que le front militaire de la guerre d’Ukraine soit déplacé en Géorgie est malheureusement de plus en plus répandue.
- Les représentants de l’UE déclarent vouloir décider d’accorder ou non à la Géorgie le statut de candidat à l’UE d’ici la fin de l’année.
- Sans surprise, ils exigent toujours que Tbilissi réponde à leurs demandes de réformes pour une réponse favorable à la candidature.
- En l’état actuel des choses, Régis Genté est d’avis que cet octroi potentiel du statut de candidat à l’UE ne se concrétisera pas.
- Un alignement plus poussé sur la Russie et une politique intérieure plus autoritaire pourraient donc se profiler.
- Sans surprise, ils exigent toujours que Tbilissi réponde à leurs demandes de réformes pour une réponse favorable à la candidature.