La brouille passagère franco-allemande semble en voie de se résorber. Ainsi, le chancelier Olaf Scholz et la première ministre Elisabeth Borne publient, le 25 novembre 2022, une déclaration commune signalant un compromis sur le rôle de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique.
- Des désaccords persistent sur la production d’hydrogène, essentiellement sur les procédés de production qui nuance le caractère écologique de cette énergie sur laquelle la France a beaucoup misé.
- L’hydrogène dit vert ou « renouvelable » doit-il être opposé aux procédés de production d’hydrogène « à faible teneur en carbone » ?
- Ces derniers impliquent la production de carburant à partir de l’énergie nucléaire et du gaz naturel – hydrogène rose ou bleu – avec une technologie de séquestration du carbone.
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- Pour d’évidentes raisons culturelles, économiques et politiques, la France plaide pour que l’hydrogène produit par l’électricité nucléaire soit reconnu comme une énergie verte dans le cadre de la directive européenne sur les énergies renouvelables.
- Ce à quoi l’Allemagne s’oppose en raison de son refus du nucléaire – a fortiori avec un gouvernement de coalition dont les écologistes forment une composante essentielle.
- Dans le récent compromis annoncé, la France et l’Allemagne ont déclaré leur décision de respecter les stratégies individuelles des États membres dans leurs processus de décarbonation.
- Ils admettent ainsi l’utilisation de la production d’hydrogène « à faible teneur en carbone ». La présidence tchèque du Conseil de l’UE a donc présenté des dispositions pour la révision de la directive sur les énergies renouvelables.
- Elle accorde des concessions à la France en autorisant l’utilisation de l’énergie nucléaire dans ses processus de production d’énergie, tout en respectant les préférences allemandes.
- Elle exige au-delà une réglementation claire en matière d’étiquetage qui signalerait aux citoyens que l’hydrogène produit par l’énergie nucléaire n’est pas strictement renouvelable.
- Ils admettent ainsi l’utilisation de la production d’hydrogène « à faible teneur en carbone ». La présidence tchèque du Conseil de l’UE a donc présenté des dispositions pour la révision de la directive sur les énergies renouvelables.