Alors que ses troupes refluent rapidement sous le coup de la controffensive ukrainienne, la Russie a organisé des référendums d’annexion à Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia en revendiquant comme une victoire la volonté de ces Ukrainiens de vouloir intégrer la fédération russe. Formellement ratifié par le parlement russe, le grignotage du territoire ukrainien, entamé en 2014 avec l’annexion de la Crimée dans des conditions comparables, se poursuit avec plus ou moins de réactions.
- La communauté internationale, par la voix du secrétaire général des Nations Unies, refuse de reconnaître cette violation évidente du droit international.
- Le G7 a déclaré ne pas reconnaître les résultats.
- Washington promet de nouvelles sanctions économiques.
Cet irrédentisme pose un problème aussi aux alliés de la Russie, notamment la Serbie, toujours aux prises avec son refus de l’indépendance du Kosovo.
- Le ministre des affaires étrangères, Nikola Selakovic, a déclaré que Belgrade ne pouvait pas reconnaître des référendums qui violent la » politique de préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté » de la Serbie.
- N. Selakovic base sa déclaration sur la Charte des Nations unies et le droit international public – c’est une déclaration motivée contre la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo en 2008.
- Cependant, la signature d’un accord de consultation conjointe entre la Russie et la Serbie maintient l’idée que l’alliance entre les deux nations reste d’actualité.
- C’est là qu’on peut percevoir que M. Dodik, pour la République serbe de BiH, doit vouloir tirer son épingle du jeu.