L’intersection entre l’approvisionnement en énergie et guerre hybride s’approfondit alors que la centrale nucléaire de Zaporijia, ville ukrainienne sous contrôle russe, est mise hors service le samedi 3 août à la suite de combats dans la région.
- Cela s’était déjà produit le 25 août consécutivement à un bombardement dans la région.
- L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) assure que le site est toujours fonctionnel grâce à une ligne de secours.
- Raphael Grossi, directeur général de l’AIEA se dit cependant » très inquiet « quant à un éventuel accident nucléaire majeur.
- Les livraisons de Gazprom vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 ont été interrompues, bien que les autorités russes aient déclaré que l’activité reprendrait après une courte période de réparation.
- Gazprom déclare qu’un problème concernant les turbines a rendu impossible la livraison de gaz par le gazoduc.
- Le groupe allemand Siemens Energy, qui a déjà travaillé sur le Nord Stream 1, a déclaré que ce problème ne devrait pas avoir d’impact sur la logistique de la livraison de gaz par le gazoduc.
- Gazprom a annoncé que les livraisons de gaz à l’Europe seraient maintenues par le biais de livraisons par camion à travers l’Ukraine – 42,7 millions de mètres cubes de gaz ont été livrés le samedi 3 août par cette voie, une quantité qui reste inférieure aux quantités prévues pour être livrées par le gazoduc.
- L’OTAN aurait subi une faille de sécurité après que des documents confidentiels ont été mis en vente sur des forums en ligne, le 31 juillet 2022.
- Le contenu de la fuite d’informations concernerait la logistique du groupe MBDA, un important producteur de missiles basé sur une alliance franco-britannique et italienne.
- Les informations ont été mises en vente pour 15 bitcoins (environ 320 000 euros).
- la légitimité des fichiers doit encore être confirmée car leur statut confidentiel ou leur importance stratégique pourrait être inventé pour inciter à leur vente en ligne.
- Le contenu de la fuite d’informations concernerait la logistique du groupe MBDA, un important producteur de missiles basé sur une alliance franco-britannique et italienne.
- Malgré la variété et la multiplication de ces attaques, l’Union européenne affirme qu’elle tiendra bon dans la guerre énergétique en cours avec la Russie.
- Le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, a annoncé le 3 septembre 2022 que l’UE était prête « à l’utilisation extrême de l’arme du gaz par la Russie ».
- Les stocks de l’UE seraient suffisants pour résister à tout choc extérieur.
- Il précise que « le stockage de gaz est actuellement à environ 80% grâce à la diversification des fournitures ».
- Le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, a annoncé le 3 septembre 2022 que l’UE était prête « à l’utilisation extrême de l’arme du gaz par la Russie ».
o Les discussions se poursuivent au sein de la Commission européenne et du G7 concernant les stratégies à venir pour contrer la guerre énergétique de la Russie, la première plaidant pour la mise en place d’un plafonnement des prix du gaz et le second pour un plafonnement des prix de l’essence.
La question se pose au fond : quels sont les véritables buts de guerre pour Moscou ?
- Les différentes déclarations – de Gazprom, du Ministère des affaires étrangères ou du Kremlin – laissent entendre que l’objectif serait la levée des sanctions.
- Dans ce cas, cela signifierait que ces sanctions sont efficaces malgré les apparences et les doutes.
- Certes, la Russie pourrait être simplement en train d’anticiper la fin totale des achats européens, envisagée par les Etats membres de l’UE, malgré leurs réticences.
- Il est toutefois possible que Moscou rencontre de réelles difficultés dans la réorientation de ses exports, en Afghanistan en particulier.
- Ceci, sans oublier le manque de composants stratégiques occidentaux pour son industrie militaire, ce qui expliquerait la vétusté constatée de son armée en campagne.
- Il est possible que la levée des sanctions ne soit pas le but recherché.
- Ce qui peut être intéressant. En effet, le cap est fixé et, pour l’UE, revenir sur une décision de politique étrangère est aussi compliqué que d’en adopter une, car tout se décide à l’unanimité.
- À l’heure actuelle, il semble impossible de voir Varsovie ou Vilnius renverser sa position au sujet des sanctions.
- L’objectif final du Kremlin pourrait alors être tout simplement de susciter et nourrir la division au sein de l’UE, en montant justement les plus intransigeants contre les grands Etats soucieux de revenir à des relations plus apaisées, comme le France, l’Allemagne ou l’Italie.
- À terme, c’est le soutien à l’Ukraine et le front uni contre la Russie qui seraient affaiblis.
- Surtout si les États Unis et leurs relais continentaux choisissent de maintenir une ligne dure face à V. Poutine.
- Tout ceci peut donc aussi expliquer les signaux de volonté de négociations envoyés par Moscou.
- Cependant, ils signifieraient non pas la fin de la guerre mais une pause permettant à la Russie de souffler et de poursuivre son offensive par d’autres moyens.
- Ce qui peut être intéressant. En effet, le cap est fixé et, pour l’UE, revenir sur une décision de politique étrangère est aussi compliqué que d’en adopter une, car tout se décide à l’unanimité.