Ce mercredi 8 juin, le Parlement européen se prononce sur les 8 propositions du paquet (Fit for 55) « Ajustement à l’objectif 55 en 2030 », visant à réduire de 55% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, et atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.
- La réforme du système d’échanges de quotas (ETS) est l’un des sujets les plus brûlants sur la table des négociations et l’objet d’un lobbying intense, des États comme des industries concernées.
- Selon Euractiv, cette réforme prévoit la fin des quotas gratuits pour certaines industries comme l’aviation, l’inclusion du secteur maritime dans le marché des quotas, et la création d’un second marché pour les bâtiments et le transport routier.
- Les eurodéputés doivent aussi voter sur le nouveau mécanisme d’ajustement carbone aux frontières.
- Comme le souligne Actu Environnement, cet instrument a été pensé comme une réponse à la problématique des fuites de carbone, afin d’éviter que les efforts européens pour limiter les émissions de carbone ne soient annulés par nos importations.
- Outre la lutte contre le changement climatique, la Direction Générale du Trésor note également l’impact en termes de délocalisations que ces fuites carbones impliquent.
- Et, France info mentionne l’enjeu de la concurrence déloyale entre des entreprises qui ne sont pas soumises aux mêmes normes environnementales.
- La fin des voitures à moteur thermique est aussi soumis au vote du Parlement européen :
- Réseau Action Climat revendique l’importance de cette mesure, visant à mettre fin à la vente de véhicules thermiques (essence, diesel et hybride) neufs d’ici à 2035 – une mesure structurelle pour faire basculer le modèle industriel européen encore complètement prisonnier des technologies du siècle passé.
- Même si France bleu le rappelle, les véhicules électriques ne sont pas sans conséquences sur l’environnement, eu égard aux conditions écologiques et sociales de la fabrication des batteries.
- Enfin, la proposition d’un fonds social pour le climat représente l’objectif de l’UE de rendre la transition écologique “socialement acceptable et juste”.
- Il s’agit d’aider « les citoyens touchés par la précarité en matière d’énergie et de mobilité », en fournissant des compensations sociales et d’investissements verts ciblées vers les citoyens les plus vulnérables, comme l’explique l’Institut Delors.
- Evidemment ces votes font l’objet d’un lobbying intense à Bruxelles.
- Ce dont s’alarme l’eurodéputé Pascal Canfin président de la Commission ENVI, sur France info :« si on additionne tous les lobbys, à la fin, on n’a plus aucune action climatique et c’est irresponsable quand on connaît les conséquences du dérèglement climatique ».
- Il convient de préciser ici qu’il est question des lobbies défavorables à ces mesures car ceux qui y sont favorables existent aussi.
- Il convient de déterminer maintenant s’ils sont aussi nombreux et s’ils disposent de moyens comparables.
- Il entrevoit malgré tout « la possibilité d’accélérer le Green Deal de manière assez significative dans les 4 semaines qui viennent ».
- Ce vote est donc une étape importante dans la mise en œuvre de la politique environnementale européenne.
- Ce dont s’alarme l’eurodéputé Pascal Canfin président de la Commission ENVI, sur France info :« si on additionne tous les lobbys, à la fin, on n’a plus aucune action climatique et c’est irresponsable quand on connaît les conséquences du dérèglement climatique ».