Le 7 mai dernier, le Sinn Fein, parti nationaliste d’Irlande du Nord, a remporté une victoire titrée de « séisme historique » par de nombreux médias, comme l’indique l’Express. Pour la première fois, un parti favorable à la réunification de l’île d’Irlande arrive en tête des élections.
- Pourtant reléguée au second plan depuis le début de l’invasion russe, la question du statut douanier de l’Irlande du Nord a ressurgi de manière pressante et a relancé les discussions sur les arrangements post-Brexit.
- L’accession au pouvoir d’un parti qui souhaite une réunification de l’île en rupture avec Londres pose un problème politique au Premier Ministre Boris Johnson.
- Consécutivement à l’annonce de la victoire du Sinn Fein, Londres a appelé les nationalistes et unionistes à s’unir dans l’exécutif régional, conformément aux accords qui organisent le partage du pouvoir à Belfast pour assurer la « stabilité de la province britannique ».
- Toutefois, le gouvernement britannique se trouve actuellement dans une trajectoire de collision avec l’Union européenne.
- Boris Johnson s’est entretenu avec son homologue irlandais en évoquant une « situation très grave », estimant que le protocole qui prévoit les contrôle du marché intérieur entre Grande Bretagne et Irlande du Nord dans sa forme actuelle n’est pas soutenable.
- Il a ainsi indiqué son intention d’annoncer des plans pour rompre les accords commerciaux post-Brexit pour l’Irlande du Nord.
- En ce cas, l’Union européenne pourrait répliquer par des tarifs douaniers à l’encontre du Royaume-Uni.
- L’Union européenne ne souhaite en aucun cas faire marche arrière, précise Politico.
- Bruxelles ne renégociera pas le protocole, et alerte le Royaume-Uni qu’une suppression unilatérale de certaines parties de l’accord constituerait une violation de ses obligations par Londres.