La guerre en Ukraine a entraîné bon nombre de bouleversements à l’échelle de l’Union européenne, sur le plan géopolitique, économique, mais également écologique. Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne à l’action pour le climat s’est entretenu avec Mediapart pour mettre en lumière les différents défis à relever.
- La guerre, mais également la pandémie de la Covid-19, affectent les objectifs climatiques de l’UE, en particulier le Green Deal et son objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 ;
- La stratégie « Farm to Fork » est aussi remise en cause : les jachères sont ainsi remises à la production depuis l’invasion russe, au nom de la sécurité alimentaire.
- Frans Timmermans estime que les lobbies agricoles productivistes ont été des acteurs déterminants dans ce contexte.
- Par ailleurs, la guerre en Ukraine a été un révélateur de la dépendance européenne au gaz russe.
- Du fait de l’impossibilité de remplacer immédiatement tous les hydrocarbures russes avec des énergies durables, l’Union doit trouver des sources énergétiques alternatives, comme le GNL.
- Cette ambition suppose la construction d’infrastructures qui doivent créer une réelle solidarité européenne en matière d’approvisionnement, précise Frans Timmermans.
- Autre ambition en la matière : accélérer le déploiement des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert, source d’énergie qui reste complexe à développer du fait de sa forte consommation en électricité bas carbone.