YOU TALKIN’ TO ME ?

Ce que la paix n’avait pas fait, la guerre le précipite. Puissance et appartenance : l’agression russe de l’Ukraine a cristallisé une réaction européenne unie et solidaire, ce qui n’était pas nécessairement évident. Dans un article pour le JDD, Edouard Gaudot revient sur ces “deux leçons” brutalement enseignées aux Européens, par V. Poutine, mais rapidement assimilées : réapprendre le langage de la puissance, et se sentir membre d’une communauté politique continentale.

  • Pour le moment, l’Europe parle d’une même voix – ferme – à travers : ses sanctions, le soutien financier des pays qui contribuent à l’armement de l’Ukraine, dans la recherche de son indépendance énergétique ou encore dans l’offre d’adhésion à l’Ukraine.
    • Sur France Culture L’historienne Isabelle Davion estime que nous sommes en train « de vivre un moment historique (…) sur le plan de la construction européenne ».
    • Dans son éditorial du 3 mars, Pierre Haski rappelle combien la construction européenne doit aux crises. La guerre en Ukraine peut être un tournant historique pour les 27 afin de renforcer l’unité et la cohésion européenne, et de sortir renforcés du « changement d’époque », tel que l’a annoncé Emmanuel Macron lors de son allocution.

  • Dans une réflexion pour le Green European Journal, le député portugais Rui Tavares (LIVRE) explique que cette unité reflète à quel point la guerre actuelle ne concerne pas uniquement l’Ukraine mais également l’avenir de l’Europe, unie contre le néo-impérialisme réactionnaire.
    • On relèvera, pêle-mêle, la justification de la prise des armes côté Russie pour lutter contre la décadence occidentale de la gay pride, ou mécréante.
    • L’Europe doit prendre en main son destin collectif, notamment sur sa capacité à reconvertir son économie pour mettre fin à sa dépendance aux énergies fossiles, coordonner ses politiques de défense ou encore approfondir son intégration en vue de tout nouvel élargissement.