Dans cette crise, l’Europe cherche à se doter de moyens de pression sur son voisin aux velléités expansionnistes. Éric Chaney, conseiller économique de l’Institut Montaigne, explique que les questions liées au gaz entre la Russie et l’UE peuvent mener à un « mélange explosif ».
- Le gaz est une arme géopolitique pour la Russie :
- Les précédentes pressions sur la Lettonie en 2003, l’Ukraine en 2005 et les Géorgie et Lituanie en 2006 le prouvent.
- Les sanctions sur le gaz sont à double tranchant car, au-delà du prisme géopolitique, la stratégie russe est aussi à prendre en compte au sens strict économique.
La position dominante de la Russie est une conséquence de la dépendance de l’Europe au gaz russe.
- En particulier l’Allemagne, dont les choix énergétiques devraient la mener à augmenter encore sa consommation.
- Les sanctions en la matière, notamment le Nord Stream 2, ne seraient pas viables sur le long terme.
- L’alternative serait un embargo sur la haute technologie que la Russie doit importer, ou bannir le pays du système électronique mondial SWIFT.
- Or, l’article soulève le fait que l’efficacité serait limitée, la Russie pouvant se tourner vers son partenaire chinois pour les importations technologiques.
- En conclusion, l’expert estime que la stratégie économique optimale pour l’Europe serait de réduire sa dépendance au gaz, en se tournant vers d’autres pays.