Dans le bras de fer qui se poursuit avec la Pologne, Didier Reynders, commissaire européen à la Justice, mise sur les divisions du gouvernement de coalition à Varsovie pour sortir de la crise de l’État de droit.
- Dans une interview accordée à Politico il explique que :
- certains ministres polonais avaient tenté à plusieurs reprises de sortir du projet de loi de réforme judiciaire du pays, et à mettre en place en place d’éventuelles réformes qui seraient en conformité avec les demandes de l’UE ;
- le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro campe sur des positions extrémistes marquées par une vision intransigeante et passéiste de la lutte anticommuniste, dans le sillage de son ex-mentor Jaroslaw Kaczynski.
- Sous pression de l’UE qui l’a privé de sa part des fonds du plan de relance, le gouvernement polonais plus conservateur qu’eurosceptique hésite à suivre la ligne dure de Ziobro.
- Selon Les Échos, Piotr Nowak, ministre du développement et de la technologie polonais, souhaite une clarification du débat sur la place du droit européen par des experts en la matière, afin d’éclairer les gouvernements nationaux.
- Cependant, Ziobro et son petit parti “Pologne Solidaire” sont pour le moment indispensables au PiS pour former une majorité parlementaire. Cet équilibre précaire et politiquement dangereux pour l’UE pourrait durer jusqu’aux élections générales en 2023.