CERBÈRE

Pour l’Union européenne et ses principes, les questions que posent l’affaire Pegasus sont aussi existentielles que celles du conflit ukrainien. Dans un rapport, le CEPD (Contrôleur européen de la protection des données) a appelé l’UE à interdire l’utilisation de logiciels espions, en particulier Pegasus.

  • Le Contrôleur a indiqué que son usage porte une atteinte sans précédent aux libertés individuelles et à l’État de droit dans toute l’Europe.
    • Celui-ci s’est penché sur certaines des fonctionnalités avancées du logiciel. Est concernée notamment sa capacité à obtenir un accès illimité aux téléphones et infecter ces derniers.
  • S’il reconnaît dans son rapport que certaines écoutes exceptionnelles sont utiles pour lutter contre le terrorisme, il n’est pas envisageable que celles-ci soient possibles en toute impunité, et sans intervention judiciaire, comme le précise Les Numériques.
  • Dans le même sens, le Parlement européen veut enquêter sur l’utilisation du logiciel par les États membres.

o   L’eurodéputée Sophie in ‘t Veld (NL- Renew) a demandé la création d’une commission d’enquête en vue d’analyser l’utilisation abusive de Pegasus par les gouvernements de l’UE contre des personnalités politiques d’opposition, des avocats, ou contre des journalistes, comme l’indique Politico.

  • Ces appels du CEPD et du Parlement européen font écho aux sanctions émises par les États-Unis et Apple à l’encontre du groupe NSO en novembre dernier.
    • L’entreprise Apple avait, par ailleurs, annoncé une contribution de dix millions de dollars, en soutien aux équipes de recherche et de défense dans le domaine de la cybersurveillance.