Le quotidien El Pais revient sur l’énergie nucléaire et la bataille que se livrent deux groupes d’États-Membres pour l’inclure dans la taxonomie verte, entre une coalition de 10 pays favorables à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie et un bloc antinucléaire emmené par l’Allemagne. Encore non-alignée mais visiblement plutôt proche des positions allemandes, l’Espagne est considérée comme le pays pouvant faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre.
- L’article indique que les centrales nucléaires reviennent au cœur du débat énergétique européen. La France est un bon exemple de cela puisque le président Emmanuel Macron a annoncé son intention de construire de nouveaux petits réacteurs nucléaires (SMR) dans un contexte fort opportun: crise des prix des énergies fossiles; États-Unis, Chine et Russie pariant sur les SMR; et UE en plein débat sur l’inclusion du nucléaire dans sa taxonomie verte.
- “Qu’une source d’énergie ne soit pas incluse dans la taxonomie verte ne signifie pas qu’elle ne peut plus y être investie” écrit El Pais, car ce sont les États membres qui ont la compétence exclusive pour décider de leur bouquet énergétique.
- La Commission européenne doit donner sa réponse sous peu mais, selon le journal, “les premières versions de la proposition de taxonomie indiquent que la Commission est sur le point d’attribuer aux deux sources d’énergie [le gaz et le nucléaire] le label d’énergie verte.”
- Il sera difficile pour les pays du bloc antinucléaire de bloquer un acte délégué étant donné qu’ils n’ont pas la majorité qualifiée.
- El Pais émet l’hypothèse que la proposition finale sera un compromis qui ne satisfera personne.