Alors que l’hiver approche, la détérioration de la situation socio-économique en Afghanistan met en danger la vie de centaines de milliers d’Afghanes et d’Afghans. Le train de mesures d’aide aux Afghans dévoilé par la présidente de la Commission européenne dans son discours sur l’état de l’Union européenne, le 15 septembre, se concrétise.
- La Commission européenne a annoncé un ensemble de mesures d’aide aux Afghans et aux pays limitrophes d’un milliard d’euros. Une enveloppe de 300 millions d’euros destinée à des fins humanitaires s’accompagne d’un soutien complémentaire et spécialisé pour la vaccination, les abris ainsi que la protection des civils et des droits de l’homme.
- Des fonds supplémentaires seront alloués en vue de soutenir les pays limitrophes – qui ont été les premiers à venir en aide à l’Afghanistan – dans la gestion de la migration ainsi qu’en matière de coopération dans la prévention du terrorisme et dans la lutte contre la criminalité organisée et le trafic de migrants.
- Cette aide prend place alors que le G20 cherche les voies d’une aide aux Afghans qui ne passerait pas par le soutien au nouveau régime. “Une aide humanitaire d’urgence pourrait permettre d’éviter l’effondrement à court terme, mais elle ne suffira pas pour aboutir à une solution durable.” explique à Libération le président du Comité international de la Croix rouge, Peter Maurer.
- Pourtant, l’aide globale au développement de l’UE en faveur de l’Afghanistan demeure gelée. Les cinq critères arrêtés par les ministres des affaires étrangères de l’UE restent valables. Ils doivent être remplis avant qu’une coopération au développement régulière puisse reprendre.