Lundi 9 août 2021, la société russe Rosatom a annoncé que le service fédéral russe de surveillance environnementale et nucléaire autorise la construction d’un réacteur de 50 MW.
- Ainsi la Russie confirme son avance dans la construction des « petits réacteurs modulaires » (SMR), des centrales qui peuvent être montées dans des zones sans réseau électrique. Rosatom prévoit de lancer sa construction en 2024 dans le nord-est de la Sibérie et de le mettre en service en 2028. Il permettra notamment l’exploitation d’un gisement d’or.
- Les SMR intéressent dans le monde entier. En effet, mi-juillet, la China National Nuclear Corporation annonçait le début de la construction sur l’île de Hainan, dans le sud du pays, du SMR Linglong One de 125 MW. Le réacteur devrait alimenter 526 000 foyers en électricité.
En France en 2019, EDF, le Commissariat à l’énergie atomique, Naval Group et TechnicAtome avaient dévoilé le projet de réacteur de 300 à 400 MW « Nuward ». Ils souhaitent le commercialiser au début de la prochaine décennie
- L’Agence internationale de l’énergie atomique recenserait près de 72 projets de SMR en développement ou en construction dans dix-huit pays.
- Les coûts de l’énergie produite par les SMR seraient comparables à ceux de l’énergie produite par une nouvelle centrale hydroélectrique, selon Guy Marleau, spécialiste en physique des réacteurs nucléaires, pour une empreinte carbone similaire.
- “À l’échelle de l’UE, l’énergie nucléaire joue un rôle important pour satisfaire la demande d’électricité, la production nucléaire de quatorze des vingt-huit États membres représentant en 2019 un quart de la production d’électricité et environ la moitié de la production d’électricité décarbonée de l’Union.” Loin de faire l’unanimité, le domaine reste mouvant au niveau de l’UE.