Le projet controversé de Nord Stream 2 se trouve à nouveau relancé, alors qu’il a été confirmé vendredi, par la société d’exploitation du pipeline, que les navires russes ont maintenant commencé à installer les dernières sections du gazoduc au large de l’Allemagne.
- Le changement d’administration présidentielle ne devrait pas modifier substantiellement la position de Washington où le rejet du projet jouit d’un soutien bipartisan. Le Congrès américain a adopté de nouvelles sanctions de grande envergure contre le Nord Stream 2 mais a donné à l’exécutif une certaine marge de manœuvre. Ce sera donc à la prochaine administration Biden de décider de son sort.
- Les Européens sont divisés face au positionnement américain, entre la protection des intérêts stratégiques et la volonté d’imposer des sanctions à Moscou, particulièrement après l’empoisonnement de l’opposant Navalny qui avait été suivi d’une réponse européenne.
- Le projet associe le géant russe de la production de gaz Gazprom à cinq groupes européens : Uniper (Allemagne), Engie (France), et Wintershall (Autriche) et Shell (Royaume-Uni). Après l’annonce de la reprise du projet, le cours de l’action Gazprom a fait un bond de 3,5 % à la Bourse de Moscou.